Pour cette nouvelle période de confinement, l’association Scal’Air s’est organisée une fois encore pour maintenir les missions réglementaires essentielles de mesure, de surveillance et d’information du public sur la qualité de l’air.

Cette continuité de la surveillance de la qualité de l’air est exercée dans le respect des consignes données par le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et l’Etat en vue de protéger la santé de ses collaborateurs (télétravail, déplacements limités sur autorisation, etc.).

 

Les mesures de confinement mises en place entrainent un ralentissement des activités économiques et du trafic routier. Lors du premier confinement, l’analyse des concentrations mesurées au niveau des stations fixes du réseau de Nouméa avait montré une baisse généralisée des niveaux en polluants, particulièrement marquée pour le dioxyde d’azote (NO2) et de manière plus modérée pour les poussières PM10, par rapport aux semaines précédentes. Une remarque avait toutefois été faite au sujet des conditions météorologiques assez différentes entre les périodes, conditions qui pourraient avoir favorisé une amélioration de la qualité de l’air de Nouméa entre les deux périodes étudiées.

 

En 2021, si l’on compare la quinzaine précédant le confinement et la période du 9 mars au 23 mars, les conditions météorologiques sont très similaires, avec peu de précipitations et des vents moyens, très majoritairement orientés de secteurs est à sud-est.

Ainsi, les mesures enregistrées par Scal’Air, depuis la prise d’effet des mesures du deuxième confinement, tendent à montrer encore une fois une diminution des concentrations de dioxyde d’azote, qui est principalement émis par le trafic routier (déplacement professionnel et personnel). Malgré des concentrations déjà très basses, les stations de surveillance de Nouméa enregistrent une diminution des concentrations en NO2 allant de 45 à 62 %, avec une moyenne sur Nouméa qui baisse de 54 % par rapport à la quinzaine précédente.

 

Evolution des concentrations en NO2 confinement 2021

 

La baisse remarquée pour les concentrations en poussières fines lors du premier confinement ne se confirme pas en 2021, les concentrations restent du même ordre de grandeur d’une quinzaine à l’autre, toutes stations de surveillance confondues.

Dans le cas du dioxyde de soufre, très majoritairement émis par la centrale thermique, les vents enregistrés ces quatre dernières semaines ont favorisé la dispersion des émissions vers la grande rade de Nouméa, et donc des niveaux assez faibles au niveau des stations de surveillance, plus marqué sur les deux dernières semaines.

Si les baisses des concentrations en polluants sont bien réelles, il faut toutefois relativiser celles-ci, la qualité de l’air avant le confinement était déjà qualifiée de bonne à très bonne.

 

Scal’Air tient également à rappeler que le contexte de confinement que nous connaissons doit inciter chacun·e à redoubler de vigilance sur les bonnes pratiques à mettre en œuvre chez soi, afin de favoriser une bonne qualité de l’air intérieur. En espace clos, l’air peut être jusqu’à 10 fois plus pollué qu’à l’extérieur :

  • Aérer et ventiler son logement
  • Eviter de s’exposer à des produits polluants (peintures, solvants, bougies…)
  • Limiter l'humidité et les poussières
  • Ne pas brûler ses déchets verts