Mise à jour au 05/05/2020

Durant cette période exceptionnelle de confinement, l’association Scal’Air s’est organisée pour maintenir les missions réglementaires essentielles de mesure, de surveillance et d’information du public sur la qualité de l’air.

Cette continuité de la surveillance de la qualité de l’air est exercée dans le respect des consignes données par le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et l’Etat en vue de protéger la santé de ses collaborateurs (télétravail, déplacements limités sur autorisation, etc.).

Les mesures de confinement mises en place ont entrainé un ralentissement important des activités industrielles et une chute du trafic routier, mais la pollution baisse-t-elle vraiment significativement ?

 

Une baisse généralisée des niveaux en polluants au début de la période.

 

Si pendant les dernières semaines avant le confinement, la qualité de l’air à Nouméa était déjà qualifiée de bonne à très bonne, les mesures enregistrées par Scal’Air, dès la prise d’effet des mesures de confinement, ont montré une diminution généralisée des niveaux de polluants dans l’air ambiant sur la ville. Cette baisse a été plus marquée au cours de la première moitié du confinement, la deuxième moitié de la période a en effet vu les concentrations revenir progressivement à des niveaux plus communément enregistrés :

 

Dioxyde d 'azote - NO2

Les concentrations en dioxyde d’azote, principalement issues du trafic routier (déplacement professionnel et personnel) mais également par la centrale thermique de Doniambo, sont marquées par une diminution notable sur la première quinzaine, de près de 75 % sur l’ensemble des stations du réseau de Nouméa. La moyenne sur la période entière de confinement, montre une baisse d'environ 50% par rapport à la période du 1er au 22 mars.

 

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Poussières fines - PM10

Les concentrations en poussières fines, aux origines plus diverses, ont également été à la baisse sur le réseau de surveillance au cours de la première quinzaine de confinement, mais de manière moins significative que le dioxyde d'azote. La baisse la plus notable a été relevée sur le quartier de Montravel, historiquement le plus impacté par les poussières fines, tant d’origine routière, en raison de la voie de dégagement ouest toute proche, qu’industrielle. Sur la deuxième moitié de la période, une hausse progressive des concentrations a également été enregistrée.

 

Dioxyde de soufre - SO2

Dans le cas du dioxyde de soufre, très majoritairement émis par la centrale thermique, les vents enregistrés au cours des quatre semaines de confinement ont favorisé la dispersion des émissions vers la grande rade de Nouméa et donc une baisse importante des niveaux relevés par les stations de mesure.

 

Nota : Les conditions météorologiques peuvent fortement influencer la dispersion des polluants et les niveaux de pollution enregistrés au niveau des stations du réseau de Nouméa, et notamment la force et la direction des vents. Ceux-ci peuvent soit rabattre le panache de la centrale thermique et les émissions plus diffuses du site métalurgique vers la ville (vents de nord ouest à sud-ouest) soit au contraire favoriser leur dispersion vers la grande rade et l'extrémité des presqu'iles de Nouville et Ducos non surveillées.

 

L'analyse des vents sur les période pré-confinement, durant le confinement et post-confinement, montre que des vents de secteurs nord-ouest à sud-ouest ont été légèrement plus présents durant la période précédant le confinement. Ces conditions météorologiques ont donc ainsi pu favoriser une amélioration de la qualité de l'air au niveau des stations de surveillance de la qualité de l'air, au même titre que la forte baisse des activités industrielles et du trafic routier, imposée par la situtation sanitaire.