Depuis 2009, Scal'Air mesure ponctuellement les niveaux de pollution atmosphérique sur des sites non suivis en continu. En 2015 et 2016, l'association a positionné son laboratoire mobile dans le quartier de Normandie (SMIT) et sur la presqu'île de Ducos (CHT Raoul Follereau).

Quartier de Normandie – SMIT

Du 13 mai au 05 octobre 2015, Scal’Air a disposé son laboratoire mobile dans la parking du SMIT à Normandie situé à proximité d’un axe routier fréquenté et de la zone artisanale et industrielle de Normandie.

Du fait des perspectives d’augmentation continue du trafic routier sur le Grand-Nouméa, il est pertinent de mesurer les niveaux de pollution et d’estimer la qualité de l’air dans un nouveau quartier de l’agglomération non suivi par une station fixe.

Polluants mesurés et résultats :

  • Le dioxyde de soufre (SO2),

Les niveaux relevés en dioxyde de soufre sont très faibles tout au long de la période de mesures et sont du même ordre de grandeur que la station fixe de l’Anse Vata, habituellement la moins impactée par ce polluant.

  • Le dioxyde d'azote (NO2),

Les niveaux mesurés restent faibles et en dessous des valeurs de références, on note cependant une corrélation entre les niveaux relevés et le trafic routier sur la rue Georges Lècques située à proximité. À noter également l’activité industrielle et artisanale toute proche ainsi que la présence d’un parking qui peut favoriser des mouvements de véhicules divers (stationnements prolongés, livraisons).

  • Les particules fines (PM10 et PM2.5)

Si les niveaux relevés en poussières PM2.5 sont faibles, ceux mesurés en poussières PM10 sont supérieurs à ceux relevés au niveau des stations fixes de Nouméa, un dépassement du seuil d’information de 50 µg/m3 a d’ailleurs été mesuré au cours de la journée du 17 juillet 2015. Les sources de poussières fines étant multiples, il est difficile de caractériser leur origine dans la zone d’étude.

SMIT PM10

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Quartier de Ducos – CHT Raoul Follereau

Du 20 octobre 2015 au 02 février 2016, Scal’Air a pour la deuxième fois disposé son laboratoire mobile sur la presqu’île de Ducos, à proximité du CHT de Ducos, site sous influence industrielle, dans la rue Raoul Follereau.

Une étude (réalisée par Scal'Air en 2011) avait confirmé une forte exposition de ce secteur aux émissions industrielles de l’usine de Doniambo, notamment par un dépassement du seuil journalier par le dioxyde de soufre. Le présent rapport mesure la qualité de l’air et son évolution au niveau de la presqu’île de Ducos.

Polluants mesurés et résultats :

  • Le dioxyde de soufre (SO2),

Contrairement à la précédente campagne de mesures, aucun dépassement de seuil n’a été relevé au cours de celle-ci. Si les niveaux mesurés restent en dessous des valeurs réglementaires, on note toujours une réelle influence du site industriel sur la zone d’étude, les valeurs sont en effet du même ordre de grandeur que celles relevées à Logicoop, station fixe historiquement la plus impactée par ce polluant.

Il est propable que le remplacement par la SLN du fioul à haute teneur en soufre qui alimentait la centrale, par un soufre de meilleure qualité et d’une teneur en soufre inférieure, explique la baisse des concentrations relevée.

CHT SO2

  • Le dioxyde d'azote (NO2),

Les niveaux mesurés sont faibles et en dessous des seuils réglementaires.

  • Les particules fines (PM10 et PM2.5)

Les concentrations en poussières fines mesurées sur le site restent en dessous des niveaux réglementaires, aucun dépassement de seuils en poussières fines n’a été relevé. Toutefois les niveaux mesurés sont du même ordre de grandeur que ceux relevés au niveau de Montravel, station la plus exposée aux poussières fines sur le réseau de surveillance de Nouméa.

Évolution des niveaux de polluants :

  • À titre indicatif, les niveaux moyens de polluants atmosphériques sont plus faibles qu’il y a quatre ans, notamment en ce qui concerne le dioxyde de soufre (- 35%) et le dioxyde d’azote (- 46%).
  • En revanche, la comparaison des deux études met en avant une augmentation des niveaux de poussières (+ 58%).
  • Les pollutions de pointe sont moins importantes.

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